mercredi 24 avril 2024
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Nick Skelton écrit sa légende !

C’est encore une fois l’histoire qui s’est écrite ce vendredi dans le stade équestre de Deodoro, sur la finale individuelle de saut d’obstacles. Quatre ans après sa magnifique médaille d’or décrochée par équipes à domicile, à Londres, à cinquante-huit ans, Nick Skelton s’est emparé de son premier titre de champion olympique individuel avec Big Star.

L’histoire semblait trop belle pour se réaliser mais parfois le scénario reste parfait pour sacrer un champion hors norme. Et c’est un véritable homme de cheval qui a sorti le meilleur de lui-même pour aller chercher une médaille olympique individuelle qui lui avait échappée il y a quatre ans, à Londres, après avoir commis une petite faute sur la deuxième manche de la finale (5ième). Et pourtant, rien ne laissait vraiment présager un tel scénario tant Nick Skelton a vécu des moments difficiles avec son étalon de treize ans, auquel il aura fallu deux ans pour retrouver son meilleur niveau après une accumulation de blessures tendineuses à l’antérieur gauche. « Cela a été un long travail pour qu’il puisse revenir en forme et au meilleur niveau mais je savais que si le physique tenait, il en était capable. Je suis très fier de lui, il a tout donné alors qu’il était un peu rouillé les deux derniers jours avant la finale », commentait Nick Skelton avant d’ajouter : « J’ai été dans ce sport depuis si longtemps donc que cette médaille arrive à ce moment là c’est incroyable ». Mais pour en arriver là, il aura fallu à Nick Skelton et Big Star franchir les deux dernières étapes de cette compétition individuelle. Dés la première manche, le Britannique ouvrait le compteur des sans-faute avec son bai et sera d’ailleurs imité par douze autres couples, de quoi rendre le public impatient de voir la suite. Sans trop de surprise donc, les meilleurs couples de cette finale enchainaient les parcours parfaits à l’image du champion du monde et d’Europe en titre, le Néerlandais Jeroen Dubbledam avec Zenith, le champion olympique en titre, le Suisse Steve Guerdat avec Nino des Buissonnets, l’Allemand Christian Ahlmann avec Taloubet Z, l’Américain Kent Farrington avec Voyeur ou encore le Canadien Eric Lamaze avec Fine Lady 5.

Bosty pas si loin de l’exploit

Les espoirs pouvaient aussi planer du côté de la France puisque Roger-Yves Bost sortait un superbe sans-faute de Sydney Une Prince pour rejoindre la deuxième manche dans la meilleure des postures. De leurs côtés, Philippe Rozier et Kevin Staut en terminaient avec cette première manche avec respectivement quatre points de Rahotep de Toscane (sur la rivière) et de Rêveur de Hurtebise (vertical après la rivière). Les deux couples rejoignaient donc Bosty en deuxième manche, sur laquelle les choses se compliquaient un peu plus. En effet, Philippe accumulait huit points au obstacles plus un point de temps dépassé pour finir à la vingt-troisième place, tandis que Kevin franchissait lui aussi la ligne d’arrivée avec deux fautes pour une vingt-deuxième place. Tout restait donc à faire pour Roger-Yves Bost qui fera malheureusement tomber la dernière barre du triple, réduisant à néant ses chances de médaille. Il termine alors seizième ex-aequo. Si la première manche s’avérait donc techniquement abordable pour de nombreux couples, le chef de piste brésilien, Guilherme Jorge, sera parvenu à compliquer la chose en deuxième manche. Malgré tout, six couples ont réussi à réaliser le double sans-faute pour se qualifier pour un barrage de tous les dangers, parmi lesquels Steve Guerdat, toujours en lice pour défendre son titre. Mais une barre sur le premier obstacle de cette dernière manche au chronomètre coûtera très cher au Suisse qui reste alors aux pieds du podium. Alors qu’il s’élançait en numéro un sur ce barrage, Nick Skelton n’a pas fait les choses à moitié sans pour autant prendre de risques inconsidérés. Avec un Big Star largement au dessus des obstacles, le Britannique franchissait la ligne d’arrivée avec un temps de 42,82 secondes, largement suffisant pour s’offrir la médaille d’or. En signant le seul autre sans-faute de ce barrage, le Suédois Peder Fredricsson n’a pas volé sa médaille d’argent avec son très bon All In, tandis que huit ans après son titre olympique de Hong Kong, le Canadien Eric Lamaze retrouve le podium avec Fine Lady et une médaille de bronze méritée (4pts, 42,09’’). « Je n’ai pas le même sentiment ici qu’à Hong Kong car en Chine je partais favori, la victoire était un peu attendue, alors qu’à Rio, je venais avec une petite jument peu connue. C’est vraiment incroyable tout ce dont elle a été capable ici, je suis très content », concluait-il.

Rendez-vous donc dans quatre ans, au Japon, à Tokyo, pour retrouver peut-être ces trois cavaliers au meilleur de leur forme.

A Rio, Elodie Muller

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